« Lilla tente de se calmer. Elle essuie maladroitement son visage. Replace une mèche de cheveux derrière l’oreille. Elle ferme les yeux, voit sa vie défiler. Ce film qu’elle s’est si souvent repassé. Elle se lève d’un bond, se dirige vers la baie vitrée. Regarde sans le voir le parc. Respire profondément. Soudain, un cri, du fond de sa gorge, comme réprimé depuis le jour de sa naissance. Il y a cinquante-quatre ans. Un cri qu’elle n’entend pas. Lilla s’évanouit entraînant le voilage dans sa chute. »
Avec ce roman, Elisa Fuksa-Anselme interroge les méandres de la parentalité, fouille les profondeurs de la mémoire familiale.
Mai 68 est passé par là, « Faites l’amour, pas la guerre ». Des hommes, des femmes aiment, souffrent, vivent, puis disparaissent avec leurs secrets.